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Conjonctions et constellations du sublime et du pire dans les oeuvres de Friedrich von Schiller, Lord Byron et Alfred de Musset
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Author
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Abstract
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Dans cette thèse, nous étudions l’évolution et la transformation, de la fin du XVIIIe siècle jusqu’au milieu du XIXe siècle, de la conception du Sublime et du Pire: il s’agit d’examiner la corrélation de deux notions contraires à partir de trois auteurs européens (anglais, français et allemand) qui, à travers leurs textes respectifs et sélectionnés en fonction de ces critères, sont représentatifs d’une période qui s’étend du premier poème de Schiller (« Das Mädchen aus der Fremde », 1776) à la mort de Musset en 1857. L’auteur français publie en 1830 son premier recueil, Contes d’Espagne et d’Italie. Les premiers poèmes de Lord Byron, Hours of Idleness, datent de 1807. Les trois auteurs abordent d’abord la poésie, genre plutôt noble à cette époque, mais ils sont aussi connus pour leur théâtre, bien que Byron soit un peu moins réputé comme dramaturge que comme poète. La trilogie regroupe donc Schiller, Byron et Musset parce qu’elle permet d’observer la littérature européenne sur deux générations à travers trois nationalités. Trois questions de recherche ont été posées. En premier lieu, ces écrivains ont fourni des commentaires et des critiques sur leur style et leur esthétique respectifs, et ce, à travers leurs œuvres. Par ailleurs, Schiller et Byron sont deux sources littéraires pour Musset, le cadet qui considère ses aînés comme des maîtres à qui ses œuvres rendent hommage. En second lieu, le rapport entre les trois auteurs est d’ordre thématique avec une attention particulière portée au Sublime. Ainsi, nos auteurs ont apporté au Romantisme une nouvelle approche, en élargissant son concept. Du Romantisme larmoyant, en sculptant les larmes pour en faire des perles, selon Musset, on parvient au Romantisme flamboyant. Avec le dolorisme (terme suggéré par Spinoza), les romantiques ont su doter le courant littéraire, en sus d’une philosophie, d’une esthétique. Du point de vue philosophique, Schiller apparaît précisément comme un des précurseurs de l’adéquation de la morale et du beau, car il a ouvert une nouvelle façon d’appréhender l’écriture et la dramaturgie. De surcroît, il s’est avéré que la quête du Sublime est inséparable du Pire, pôle opposé qui se présente comme une conséquence importante de ladite quête. En dernier lieu, il est capital de se pencher sur les postures adoptées par nos auteurs. Byron et Musset, sans être des théoriciens, proposent une nouvelle façon de considérer le Romantisme. Ils sont reconnus comme les incarnations du héros romantique, faisant de leur vie une œuvre d’art. L’intertextualité fort riche que nous avons explorée, les influences nettement perceptibles qui ont joué entre les trois auteurs ont permis de mettre en évidence leurs objectifs esthétiques tant convergents que divergents : à la fois très proches et singulièrement différents, ils écrivent des œuvres originales et modernes qui peuvent être étudiées à travers le prisme du Sublime. On peut y constater aussi qu’indissociable du Sublime, le Pire est à sa façon une pierre angulaire du Romantisme européen. |
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Language
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French
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Publication
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Anvers
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Université d'Anvers, Faculté de Philosophie et Lettres
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2019
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Volume/pages
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459 p.
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Note
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:
Gyssels, Kathleen [Supervisor]
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Full text (publisher's version - intranet only)
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